Sonia - l'élue d'Antares

Mon histoire est très particulière, on peut dire que les moires avaient déjà tout tracé ma destinée. Je suis née un soir d'automne, le trente et un octobre pour être plus précis, le jour d'Halloween effectivement, mais évitons les superstitions ridicules du commun des mortels.

Je n'ai pas connu mon père cependant, mon père qui est d'ailleurs une illustre personne enfin illustre sauf quand il s'agit de s'occuper et encore plus de reconnaitre sa descendance.

Mon père est bien Mars, le dieu de la Guerre romain, qui après avoir fait sa besogne sur le champ de bataille est venu prendre du bon temps à Rome, séduisit et s'accoupla avec ma mère et puis partit. Cela fait donc de moi bel et bien une semi-déesse romaine.

Les premières années de ma vie furent toutes ce qu'il y avait de meilleur en ce monde, je ne manquais de rien et surtout pas d'amour. J'étais noyé par l'amour de ma mère qui me choyait comme il se doit. J'aurais très bien vivre comme une simple mortelle en dépit de ma nature semi-divine que j'ignorais jusque-là.

Malheureusement, ce monde parfait entourait de ceux que j'aime ne put durer éternellement à mon grand désespoir. Ce que j'ignorais aussi à ce moment-là c'est que le panthéon romain menait une guerre farouche depuis les temps de la mythologie au panthéon grecque. Guerre qui aujourd'hui encore je ne comprends pas très bien l'utilité et les motifs.

Quoi qu'il en soit, le jour au mon père était venu charmer ma mère, juste avant cela un peu plutôt dans la journée, il avait ridiculisé Arès, son homonyme grecque sur le champ de bataille devant ses fils et toute son armée. Arès ne l'a jamais accepté ni avalé et entreprit de se venger.

J'avais cinq ans le jour où le dieu grec de la guerre envoya Enyo, une terrible Berserkeur et l'une des quatre Shitenno de ses armées. Cette femme a l'armure blanche et à la chevelure noir de jais dont une franche lui retombait sur un côté du visage, jamais je ne l'oublierai. Comment pourrais-je oublier la méthode cruelle et barbare dont elle fit usage et preuve sur ma pauvre mère. Elle a massacré de sang-froid en y prenant beaucoup de plaisir, une simple mortel et où était mon père durant ce temps-là ? Pas avec nous pour nous protéger en tout cas.

J'étais caché et complètement terrorisé, après avoir accomplis sa terrible mise à mort, la Shitenno quitta ma maison… en emportant la tête de ma mère qu'elle avait décapitée de ses ongles acérés ressemblants a des griffes de fauve, de fauve assoiffé de sang.

La suite de mon existence ne fut guère plus joyeuse loin de là, suite à cette boucherie je fus donc orpheline. C'est la police qui me retrouva en état de choc et me plaça en orphelinat tandis que ces derniers tentaient de trouver le responsable de ce carnage sans nom et sans raison. Sans raison humaine, mais pas divine par contre.

Pendant cinq longues années, j'ai tenté d'oublier ce que j'avais vu ce jour-là afin de me reconstruire une existence normale, je croyais que la mère de ma mère aurait atténué la rage et la haine d'Arès. Il n'en fut point le cas, je ne sais comment, ils ont appris que j'existais et se sont mis à partir de ce jour-là à me traquer comme une bête.

Une nouvelle descente sanglante et barbare des Berserkeurs eut lieu à Rome à nouveau, sauf que je n'y étais pas bien au contraire le jour où à nouveau ils firent couler le sang d'innocent à l'orphelinat, ce jour-là j'étais à Athènes en Grèce; bien loin de l'endroit où les sbires d'Arès me cherchaient.

Je n'étais pas plus en sécurité à Athènes qu'à Rome, malencontreusement je perdis mon groupe et me perdit par la même occasion dans parmi les ruines antiques et j'eu la très mauvaise surprise de tombé sur l'un de ces tarés au service d'Arès. Alors que je croyais que tout était fini, un genre de miracles arriva. Un Saint d'Athéna arriva et anéantit ce Berserkeur d'une fulgurante et impitoyable offensive.

Agrippant la jambe de mon sauveur, je lui suppliai de me ramener avec lui d'où il venait en lui racontant toute l'histoire, en omettant cependant ma parenté divine et l'identité de mon père. Vu tout ce que je lui racontai, on ne put pas mettre ça sur une imagination très… trop fertile d'ailleurs.

Il me ramena dans le Sanctuaire de la déesse grec, Athéna, l'équivalente de Minerve ma tante étant donné que c'est la sœur de mon père. J'en déduisis rapidement qu'Arès étant donc le frère de cette déesse. Peu importe, le plus important était qu'à présent j'étais en dehors de portée des Berserkeurs d'Arès.

Les prochaines huit années qui suivirent ne furent qu'entrainement, encore entrainement toujours de l'entrainement afin de devenir l'une des quatre-vingt-huit protecteurs, ou plutôt protectrice d'Athéna dans mon cas. J'allais le devenir, mais j'étais loin de me douter quelle armure j'allais obtenir.

On décela chez moi un cosmos très puissant, cependant endormi avec une particularité bien singulière, il est admis que les Saints hurlent "brule mon cosmos" ou "embrase-toi" lorsqu'il l'intensifie sauf que dans mon cas mon cosmos était réellement ardent.

C'est ainsi au fur et à mesure qu'on étudia la singularité de mon cosmos que je découvris alors que j'étais sous la protection d'Antares, l'étoile incandescente, le soleil brillant au cœur même de la constellation du Scorpion. Constellation également affiliée en astrologie à Mars… tient quelle bonne surprise d'être sous la protection qu’on affilie à mon père.

Un jour où pour aller m'entrainer je m'étais un peu trop loin éloigné de la limite du territoire du Sanctuaire, cela fut une erreur stupide. Les Berserkeurs d'Arès n'en avait pas attendu moins de ma part pour se jeter sur moi comme la misère sur le monde pour tenter d'accomplir leur sale besogne qu'ils n'ont pu faire huit ans auparavant.

Je ne comptais cependant plus fuir, j'étais désormais, une guerrière, une Sainte d'Athéna, enfin théoriquement tout au moins, il ne me manquait plus que l'armure. Certes il était trois en face de moi, mais courageusement j'entrepris le combat.

J'étais parvenu à m'en débarrasser de deux, mais mon cosmos fit qu'un tas de Berserkeur rappliqua ensuite en renfort pour aider le troisième encore en état de combattre. La suite de l'affrontement fut un terrible supplice sans nom. J'étais débordé et acaule de tous les côtés. Ce salaud prenait leur pied à me torturer et à m'infliger des blessures un peu partout sur le corps.

Je baignais à présent dans mon propre sang mêlé d'ichor divin. J'avais plus d'une coté froissé dans le meilleur cas des ou brisé dans le pire. J'étais néanmoins disposé à combattre jusqu'au bout afin de leur prouver à ces dégénérés de quoi était capable la fille du dieu de la guerre romain. J'allais tous les faire cramer m'étais dis-je sur le moment.

Péniblement je m'étais relevé et m'était mise a intensifié mon cosmos comme jamais auparavant je ne l'avais fait et c'est là que se produisit un nouveau miracle. En atteignant son paroxysme, mon cosmos m'ouvrit également la voie vers le septième sens et toute la fureur ardente de mon cosmos aussi ardent qu'Antares se déchaina sur mes ennemis les immolant vivant et les réduisaient en un tas de cendre fumante.

Après cet incroyable effort je perdis connaissance, quand je me suis réveillé j'étais couverte de bandage dans un lit au Sanctuaire tandis qu'à côté de moi trônais la Gold Cloth du Scorpion. Il m'aura fallu un certain temps de réflexion pour comprendre ce qui s’était passé et ce qui se passait actuellement. Officiellement j'étais devenu Gold Sainte.

Quand ma convalescence me le permit, je revêts ce qui était devenu ma Gold Cloth et me rendit auprès de la Déesse Athéna afin de la remercier de sa confiance et aussi pour lui faire part de mon terrible secret sur mes origines. C'est là que l'Olympienne m'apprit qu'elle savait depuis le début, qu'elle avait eu vent de la débâcle de son abri de frère et de ses ambitions de vengeance.

Pour elle les panthéons ne signifiaient rien, que je sois semi-déesse d'appartenance romaine ou que je l'aurais été d'origine grecque aurait été pareil. Selon elle c'était les actes en tant que personne qui signifiaient qui nous étions. Je n'ai jamais depuis lors oublié ces paroles et défends la déesse Athéna avec ardeur et combativité